Jean – Pierre Emily Senghor pianiste et clavier, arrangeur, compositeur

Il commence la musique à l’âge de 6 ans par le violon, choisit ensuite le piano et monte son premier groupe à 17 ans, le « Bataaxal », avec ses copains d’époque Ibou Bâ, Oumar Sow et Pape Dieng. Toute une génération de sénégalais se souvient encore de leur musique à la fois agitatrice et entrainante, mêlant rythmes traditionnels africains et harmonies pop-rock et jazz.

Alors qu’il rejoint le Brésil pour faire ses études d’architecture et d’urbanisme – dont il sera diplômé – il monte le groupe « Obina Shok » qui offre à la scène brésilienne une toute nouvelle énergie. Leur musique afro-pop est perçue comme une petite révolution musicale dans un pays où la moitié de la population est noire et où l’africanité moderne et ouverte sur le monde ne s’est pas encore affirmée dans l’industrie musicale. Leur succès auprès du public brésilien les amènera à signer avec la maison de disque multinationale RCA (BMG Ariola) qui, avec la production de deux albums, suscitera l’intérêt de grands noms de la musique brésilienne comme Gilberto Gil et Gal Costa qui fréquenteront régulièrement les studios d’enregistrement de Obina Shok, jusqu’à offrir leur participation dans leurs albums.

Jean-Pierre Senghor E. développe par la suite une carrière free-lance de clavier, arrangeur et compositeur. Il compose avec l’illustre Gilberto Gil, notamment le titre à succès « Afrikaner Brother Bound », collabore avec les grandes maisons de disques basées au Brésil (Sony Music, BMG Ariola, EMI Odeon, Warner Music, Polygram…) pour des artistes de renom comme Lulu Santos, Jorge Vircilio, Cabeca de Nego, Ras Bernardo ou encore Leo Maia. Il accompagne plusieurs fois en tournée mondiale la star brésilienne Marisa Monte et le groupe de reggae plusieurs fois disque d’or Cidade Negra.

Le premier album, qu’il produit entre Rio de Janeiro et Londres pour l’artiste anglo-nigériane Sylvia Tella, s’offrira la participation des talentueux Mad Professor, Sly and Robbie, qui sont encore aujourd’hui des noms mythiques de la scène reggae et dub internationale.

Fort de plus de 20 ans de carrière internationale sur scène et en studio, il décide de rentrer au Sénégal en 2009 pour y installer son studio de production musicale Djidjack Music et se positionner réellement en producteur musical. Il produit aujourd’hui un album de 16 titres, JAM AK SALAM, qui prétend réunir toute son expérience de musicien-arrangeur compositeur, et qui, sur l’idée originale de la rencontre de genres et d’origines, se veut universel et comme une véritable présentation de ce qu’il désire apporter au monde musical depuis son pays d’origine. Il nous livre ainsi son engagement pour l’émergence d’une véritable industrie musicale au Sénégal.

En parallèle, il produit et présente l’émission de radio hebdomadaire (60’) « A HORA DO BRASIL » qui est un véritable pont culturel et musical entre le Brésil et le Sénégal.